Cette semaine sur A story about cars, on s’intéresse aux voitures qui portent le nom de l’un des cinquante états américains.

Floride

1958-floride-004 largus.frRenault Floride, Source : largus.fr

Au milieu des années 50, la régie Renault cherche à investir le continent américain. La Dauphine, sortie en 1956, est commercialisée outre-Atlantique, avec pas trop trop de succès. Le constructeur au losange cherche alors à développer un produit plus en phase avec les goûts locaux. Sachant que les petits roadsters anglais se vendent comme des petits pains chez l’Oncle Sam à l’époque, c’est un cabriolet qui sera développé avec un nom tout choisi pour l’occasion : Floride. Basé sur la Dauphine, il présente la même architecture que cette dernière, avec moteur à l’arrière. Finalement, ni la Floride ni sa sœur Caravelle (autre nom en référence à l’histoire du continent ; Caravelle était d’ailleurs le nom sous lequel elle était présentée en Janvier 1959 à la foire de New York et devait être commercialisée aux USA) ne seront vendues sur le sol américain, mais elles connaitront un relatif succès en France et comptent aujourd’hui parmi les productions Renault les plus désirables.

Le patronyme Floride refera surface en 2010 pour une série spéciale de la Mégane 3 Coupé-Cabriolet, disponible exclusivement avec une combinaison de couleur crème avec intérieur cuir bordeaux. Même les jantes étaient peintes en crème. Personnellement, je n’accroche pas du tout, mais elle s’est très bien vendue pour une série spéciale, au point que Renault en a fait une deuxième édition. Comme quoi, les goûts et les couleurs…

media.renault.chRenault Mégane CC Floride, Source : media.renault.ch

Californie

2985676-jpg_2647441_1000x667 lepoint.frFerrari 250 GT California Spyder collection Baillon, Source : lepoint.fr

Chez Ferrari, à la même époque que la Renault Floride, on est plutôt Californie, avec la très désirable et exclusive 250 GT California Spyder, développée spécialement pour répondre à la demande spécifique du marché américain. Aujourd’hui, il s’agit d’un modèle hautement convoité. L’un des exemplaires les plus célèbre est sans doute celui de la collection Baillon ayant appartenu à Alain Delon entre 1963 et 1965, cédé contre la somme dingue de 16 288 000 € lors de la vente aux enchères Artcurial organisée dans le cadre du salon Retromobile le 6 février 2015. L’engin est rare (environ une centaine d’exemplaires produits) si bien que des répliques d’excellente facture voient le jour, à l’image du modèle présenté dans le numéro 458 du magasine Auto Retro.

En 2008, le nom California refait surface pour désigner un coupé-cabriolet (la carrosserie à la mode cette décennie) d’entrée de gamme, à l’esthétique parfois critiqué. D’abord commercialisé avec un V8 atmosphérique, elle deviendra California T lors de son passage à la suralimentation.

californiaFerrari California, Mondial de l’auto 2008, Photo : GME

Mais Ferrari n’est seule à faire référence à l’état chanté par Julien Clerc, une série de Ford Mustang coupé première génération portant le patronyme GT/CS « California Special » était disponible uniquement dans les concessions de l’Etat en question en 1968.

mecum_3Ford Mustang GT/CS 1968, Photo : mecum

Le nom « California Special » sera à nouveau employé pour une série spéciale (c’est le cas de le dire) de la cinquième génération au style neo-retro. Cette Mustang GT Califonia Special, disponible dans les deux carrosseries coupé et cabriolet, se parait d’un packaging esthétique spécifique. Elle sera par la suite reconduite à deux reprises, devenant ainis une série récurrente de la célèbre jument, un peu comme la Bullit !

2007 Mustang GTFord Mustang GT/CS 2007, Photo : Ford, Source : seriouswheels.com

Nevada

ledauphine.comRenault R21 Nevada, Source : ledauphine.com

Retour chez Renault, au milieu des années 80 ! Le constructeur au Losange est à nouveau au milieu d’une (més)aventure américaine. La R18 sortie en 1978 tire sa révérence en 1986, remplacée par la R21, qui dispose dans un premier temps des deux mêmes carrosseries que sa devancière, à savoir une berline trois volumes et un break. Pour ce dernier, la Régie choisi de lui adjoindre un nom propre en plus du chiffre 21. Un nom symbolisant les grands espaces désertiques américains : Nevada ! Bon est-ce vraiment avec ce véhicule que l’on aurait envie de faire un road trip entre Las Vegas et le Grand Canyon, je vous laisserais juger….

Colorado

Chevrolet Colorado Z71 2016, Source : motor1.com

En parlant du Grand Canyon, le fleuve qui le creuse (et l’état du même nom) a été choisi pour désigner un pick-up General Motors d’entrée de gamme, le Chevrolet Colorado. Sorti en 2003 et toujours au catalogue à ce jour, ce truck très prisé de l’autre côté de l’Atlantique est notamment très intéressant dans sa version Z71, très typée off-road, une sorte de version Chevrolet des Ford Raptor très en vogue en ce moment.

Dakota

05103541990001_consumerguide.comDodge Dakota (3ème génération), Source : consumerguide.com

Chez Dodge, le concurrent direct du Colorado précédemment cité a également droit à un nom d’état : Dakota. Premier pick-up de taille moyenne, cette sorte de petit Ram lancé en 1986 a également eu droit tout au long de sa carrière à des déclinaisons particulièrement intéressantes. Une version R/T motorisée par un V8 est proposée à un tarif tout à fait abordable au début des années 2000. Et même un cabriolet dans les années 80 ! Mais le modèle de Dakota, le plus intéressant, le Sidewinder n’a jamais franchi le seuil de la production. Ce concept car de Dakota découvrable présenté au salon de Détroit 1997, malgré son style attractif, ne sera finalement disponible qu’en Hot Wheels.

1997-dodge-sidewinder-concept motor1.comDodge Dakota Sidewinder Concept (1997), Source : motor1.com

Une version Mitsubishi du Dakota, le Raider, était également commercialisée, fruit des accords entre la marque au bélier et le constructeur japonais (voir l’article sur la seconde génération de Dodge Challenger). La production du Dakota a été arrêté en 2011, deux ans après le rachat du groupe Chrysler par Fiat, en raison de la baisse de popularité des petits pick-up sur le marché américain.

New York

Chrysler New Yorker, Source : wheelsage.org

La Chrysler New Yorker a longtemps été un modèle emblématique de la marque au Pentastar. Née « New York Special » en tant que version spécifique de la Chrysler Imperial en 1938, elle deviendra rapidement grâce à sa popularité un modèle à part entière. Elle perdurera durant 11 générations jusqu’à son arrêt en 1996, le nom New Yorker devenant ainsi le nom le plus utilisé sans discontinuité pour une automobile américaine (Mustang et Corvette, voilà un record à battre !).

Au fil des générations, la berline New Yorker a évolué avec son temps, toujours en haut de la gamme Chrysler. Elle sera parfois disponible pour certaines générations en coupé ou cabriolet. Il y a même eu une finition badgée Fifth Avenue dans les années 80 et 90, du nom de la célèbre artère de la métropole américaine. Elle sera abandonnée au profit de la Chrysler LHS, dont le nom restera bien moins dans les mémoires.

Arizona

On termine cet article avec la Talbot Arizona. Vous ne la connaissez pas alors que vous pouvez citer toutes les productions Simca ou Talbot ? C’est tout à fait normal, en fait elle n’a jamais existé ! La Talbot Arizona devait être la remplaçante de l’Horizon. Sauf qu’entretemps, Chrysler Europe, qui possédait Talbot a été racheté par Peugeot. La marque au Lion a donc repris les plans de l’Arizona et lui a apposé un badge Peugeot. La Talbot Arizona est ainsi devenue la Peugeot 309. Et en plus, elle a été produite dans l’usine historique de Simca, à Poissy !

Horizon-02 - boitier rougeTalbot Horizon, Source : caradisiac.com

peugeot-309Peugeot 309, Source : motor1.com

En espérant que cet article vous ait plu, en attendant le prochain, surtout n’oubliez pas, vivez pleinement la passion automobile !