Cette semaine sur A story about cars, on s’intéresse à celles qui pourront commencer à prétendre à la fameuse carte grise collection à partir de l’année 2023.
C’est presque devenu une tradition ! Chaque début d’année, je reprends la liste des nouveautés sorties 30 ans auparavant pour voir quelles autos (en tout cas les premières sorties des chaines de production) pourront avoir le droit de passer en carte grise collection. Cette année, on va donc logiquement s’intéresser aux autos sorties en 1993. Grande année 1993 pour le monde automobile : dernière saison et dernier titre de Prost en F1 sur Williams-Renault, plaques blanches à l’avant et jaunes à l’arrière sur les voitures neuve, fin des phares jaunes, généralisation du catalyseur mais aussi et surtout sortie de toutes d’une pléthore de nouvelles autos. Aussi, je vous propose sans plus tarder de passer en revue les plus emblématique d’entre elles.
La Citroën Xantia
Présentée au salon de Genève en mars 1993, la Xantia succède à la BX. Elle reprend bon nombre de recettes chères au constructeur aux chevrons, à commencer par la fameuse suspension hydropneumatique. Des versions très désirables à moteur V6 et notamment la fameuse Activa apparaitront par la suite.
Citroën Xantia, Source : Caradisiac
La Ford Mondeo
Sur le même salon de Genève, Ford présente la remplaçante de la Sierra, la Mondeo. Contrairement à la Xantia qui attendra son break jusqu’en 1995, la Mondeo sera immédiatement disponible en 4 et 5 portes ainsi qu’en break, toujours baptisé Clipper comme le veut la tradition chez Ford. Petit souvenir d’enfance, je me rappelle très bien de la teinte « Cayman Blue » proposée sur cette première génération de Mondeo, que je trouvais à l’époque particulièrement réussie.
Ford Mondeo « Cayman Blue », Photo : Ford Europe
La Peugeot 306
Autre best-seller sorti au printemps 1993, la 306 qui remplace la 309 chez Peugeot. Disponible initialement en 3 et 5 portes, elle sera rapidement rejointe par le cabriolet dessiné par Pininfarina, qui sera présenté salon de Francfort en septembre. Je me souviens encore du slogan de la pub de cette dernière : « Quand on la voit, on la veut », il y a des messages qui marquent !
Peugeot 306, Source : autoencyclopedie.com
Peugeot 306 cabriolet, Source : caradisiac
La 2ème Seat Ibiza
Passée dans le giron de Volkswagen dans les années 80, la marque espagnole Seat présente à Genève la 2ème génération de sa citadine phare, l’Ibiza. Par rapport à sa devancière, la nouvelle venue présente des dimensions plus généreuses et des mécaniques issues du groupe VW. Les versions sportives Cupra, clairement les plus désirables, apparues en fin de carrière du modèle, devront toutefois attendre un peu pour leur carte grise collection.
Seat Ibiza, Source : Caradisiac
La BMW série 3 E36 cabriolet
Après la berline apparue en 1991 et le coupé (et surtout la M3) en 1992, c’est au tour de la version cabriolet de pointer le bout de son nez au salon de Genève 1993. La déclinaison découvrable ayant eu un certain succès sur la précédente E30, elle est logiquement reconduite sur la génération suivante. Les plus beaux exemplaires de cette auto sont déjà clairement entrés dans le monde de la collection, malgré leur relative jeunesse. Une version découvrable de la M3 suivra également par la suite.
BMW Série 3 E36 Cabriolet, Source : Caradisiac
L’Opel Astra cabriolet
Autre découvrable pour un budget plus raisonnable, voici la déclinaison cabriolet de l’Opel Astra, qui remplace la version cabriolet de la Kadett E. Elle vient compléter la gamme de la compacte Opel déjà constituée des versions 3, 4, 5 portes et break (ainsi qu’une version sportive GSI). Ah quelle belle époque ces années 90 où chaque constructeur généraliste (ou presque) proposait une déclinaison cabriolet de son modèle phare ! Les choses ont malheureusement bien changé depuis !
Opel Astra Cabriolet, Source : pinterest
Le Ford Maverick/Nissan Terrano II
En ce début des années 90, le terme SUV n’existe pas ! On parle alors de 4×4, des vrais, baroudeurs, franchisseurs, qui se salissent les roues dans les chemins. Aux côtés des Land Rover, Jeep et Toyota Land Cruiser, deux nouveaux venus font leur apparition en 1993, le Ford Maverick (qui reprend le nom d’une Ford compacte américaine des années 70) et son frère jumeau le Nissan Terrano II. Les deux engins ont été développés grâce à un partenariat entre Ford et Nissan, sont produit dans la même usine en Espagne et mis à part la calandre et le logo, pas grand chose ne permet de les différencier. Ils seront disponibles en trois et cinq portes. La version Nissan connaitra un bien plus grand succès que le Ford et sera proposé plus longtemps au catalogue. Je me rappelle effectivement avoir vu beaucoup plus de Terrano II que de Maverick dans les rues à l’époque.
Nissan Terrano II, Source : autonews.fr
La seconde Lancia Delta
Restée 14 ans au catalogue de la marque italienne, voiture de l’année 1980, multi-championne du monde des rallyes, sportive de légende dans ses versions les plus extrêmes, la Delta est passée au statut d’icône. La seconde génération n’aura pas la même aura. Cette auto était d’ailleurs prête à être lancée depuis la fin des années 80, mais comme la première Delta était couronnée de succès en rallye, sa sortie a été largement repoussée. Disponible initialement en cinq portes comme sa devancière, elle sera secondée par une version trois portes HPE deux ans plus tard, qui restera dans l’ombre des Delta Intégrale de première génération. Pas facile de succéder à un mythe !
Lancia Delta, Source : Caradisiac
La Porsche 911 « 993 »
En parlant de remplacement de mythe, en voila une autre, la nouvelle génération de Porsche 911. Les visiteurs du salon de Francfort en septembre 1993 ne savent pas encore que ce sera la dernière refroidie par air. Par contre, ils pourront s’étonner de voir une Audi sur le stand Porsche, la RS2, qui a déjà fait l’objet d’un article dédié sur A story about cars.
Porsche 911 « 993 », Source : Caradisiac
La Renault Clio Williams
Celle-là, elle est déjà entrée dans le monde de la collection depuis un bon moment, les passionnés se l’arrachent, la cote devient stratosphérique pour une citadine sportive. Lancée pour célébrer la collaboration avec l’écurie de formule 1 du même nom, la Clio Williams se distingue par son capot bombé intégrant une prise d’air fonctionnelle, ses ailes élargies, ses jantes dorée et sa teinte bleu foncé spécifique. Sous le capot, un 4 cylindres atmosphérique développant 150 chevaux, soit 20 chevaux de plus que la puissante des 205 GTI.
Renault Clio Williams, Source : motor1.com
L’Aston Martin DB7
Autre auto marquante sortie en 1993, la DB7 qui marque un renouveau chez Aston Martin, désormais propriété de Ford. Remarquée pour son style très réussi dû au designeur Ian Callum, elle sera un temps l’Aston la produite de tous les temps, avec plus de 7000 exemplaires sortis de l’usine de Bloxham entre mars 1993 et janvier 2004 (belle carrière !). On peut aujourd’hui affirmer que vu la situation financière catastrophique de la firme de Gaydon au début des années 90, la DB7 a sauvé Aston Martin. Motorisée au choix par un six en ligne ou un V12, elle sera également disponible en cabriolet, baptisé Volante, comme toutes les Aston découvrables.
Aston Martin DB7, Source : autoencyclopedie.com
Et pour finir ma préférée, la Toyota Supra A80
Née comme une version plus aboutie de la Celica, la Supra devient un modèle à part entière avec la troisième génération A70 (1986-1993). Sa remplaçante, qui répond au doux nom de code A80, poursuit la même logique, celle d’être une sportive puissante qui coiffe la gamme du constructeur japonais. La A80 est devenue mythique grâce à son fameux moteur 2JZ (on le trouve aussi dans les premières Lexus IS, si jamais vous voulez absolument ce moteur et n’avez pas les moyens pour une Supra) et son apparition remarquée dans le premier Fast and Furious, la Supra a été un succès commercial au Japon et aux USA. Elle a également été commercialisée officiellement en France mais peu d’exemplaires ont été vendus (environ 1500 en Europe). Avec les phénomènes de tuning et de préparation moteur parfois extrêmes très à la mode dans les années 90-2000 (le film précédemment cité a largement amplifié ce phénomène), trouver aujourd’hui un exemplaire d’origine est rare (et cher, bien entendu !).
Toyota Supra A80, Essen Motor Show 2019, Photo : GME
En espérant que cet article vous ait plu et vous ait pourquoi pas donner l’idée de préserver et de passer en carte grise collection l’une des autos évoquées, en attendant le prochain, n’oubliez pas, vivez pleinement la passion automobile.
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