Aujourd’hui sur A story about cars, on s’intéresse aux voitures qui portent des prénoms masculins.

Il y a quelques temps, j’avais écrit sur A story about cars un article sur les voitures portant des prénoms féminins, qui a d’ailleurs connu un petit succès, figurant parmi les publications les plus lues du site. En préparant ce texte, je me suis rendu compte qu’il y avait aussi quelques autos qui portaient des prénoms masculins et que finalement, il y en avait plus que je ne l’imaginais et ça valait également la peine de consacrer un article à cette thématique. Voici donc une petite douzaine de voitures qui portent fièrement un prénom masculin !

Enzo

En 2002, la supercar dévoilée par la marque au cheval cabré porte fièrement le prénom du fondateur de la marque, Enzo Ferrari surnommé le Commendatore. Digne héritière des 288 GTO, F40 et F50, l’Enzo marquera la décennie avec sa ligne à couper le souffle inspirée d’une formule 1, son moteur V12 en position centrale arrière développant 660 chevaux lui permettant d’atteindre 363 km/h (avec un compteur gradué jusqu’à 400). Elle ne sera produite qu’à 400 exemplaires dont un a été offert au Vatican.

enzoFerrari Enzo, Musée Ferrari à Maranello, Photo : GME

Dino

Alfredo Ferrari, surnommé Dino, était le fils unique d’Enzo, emporté par une maladie génétique à seulement 24 ans. C’est suite à son décès que le Commendatore n’a plus jamais quitté ses lunettes noires, portant ainsi le deuil jusqu’à la fin de ses jours. Brillant ingénieur, Dino Ferrari avait développé avec Vittorio Jano un moteur V6 Enzo qui a permis à Ferrari de remporter le championnat du monde de Formule en 1961, 5 ans après son décès. En hommage à son fils adoré, Enzo Ferrari ira jusqu’à créer une seconde marque de voitures de sport portant le prénom de son fils adoré et produisant des berlinettes à moteur central arrière motorisée par le célèbre V6. Ce même moteur se retrouva également sous le capot d’un coupé et d’un cabriolet Fiat également appelés Dino.

dinoFerrari Dino, Photo : GME

Adam

Adam Opel a fondé la marque de machines à coudre portant son nom au 19ème siècle. Décédé en 1895, il ne verra pas son entreprise se reconvertir dans la production d’automobiles. La firme allemande a été rachetée en 1929 par le groupe américain General Motors, dont elle deviendra une filiale européenne, au même titre que la marque anglaise Vauxhall, qui finira par produire des modèles Opel avec conduite à droite pour le marché britannique. En 2012, Opel lance l’Adam, petite citadine huppée concurrençant les Mini, Fiat 500 et Citroën DS3, portant le prénom du créateur de la marque. Si le nom Adam  apparait en lien avec l’histoire de la marque Opel, la version britannique Vauxhall Adam laisse plus perplexe, Adam Opel n’ayant strictement rien à voir avec la marque Vauxhall.

adamOpel Adam, Mondial de l’Auto 2012, Photo : GME

Karl

On reste chez Opel avec la petite Karl, remplaçante de l’Agila lancée en 2015. Là encore, son nom est une référence à la famille Opel, Karl étant le prénom de l’un des deux fils d’Adam Opel. Le constructeur au Blitz a même proposé une version baroudeuse des villes Rocks de sa petite Karl (une déclinaison qui existait aussi sur l’Adam), avec élargisseurs d’ailes plastiques et barres de toit.

New Opel KARL ROCKS

Logan

Le prénom de Wolverine dans les X-Men a également désigné la première auto low cost de la filiale roumaine de Renault, Dacia. Annoncée pour un prix de 5000 euros seulement, la Logan coutera finalement un peu plus cher, mais restera très bien positionnée en terme de prix pour le marché ouest européen. Aujourd’hui, la marque Dacia est un succès, Sandero et Duster sont visibles à chaque coin de rue. Quant à la Logan, elle a quitté le catalogue français mais reste disponible sur d’autres marchés.

caradisiacDacia Logan, Source : caradisiac

Victor

Exemplaire unique basé sur la One-77 (déjà bien rare aussi, seulement 77 exemplaires comme son nom l’indique), la Victor rend hommage à Malcolm Victor Gauntlett qui a relancé la marque dans les années 80. Son style reprend quelques éléments des Aston de l’époque de Gauntlett sur une carrosserie en fibre de carbone, comme ses projecteurs ronds et son becquet en queue de canard. Son V12 atmosphérique retravaillé par Cosworth développe la bagatelle de 836 chevaux, rien que ça !

motor1Aston Martin Victor, Source : motor1.com

Cedric

Comment un prénom breton s’est retrouvé à désigner une berline familiale assez haut de gamme d’une marque japonaise, cela restera un mystère ! Si elle est peu connue dans nos contrées, la Cedric reste un classique de l’automobile nippone, 10 générations se sont succédé entre 1960 et 2004. La Nissan Cedric a même été un temps importée en France, mais pas toujours sous cette marque-là ! En effet, à l’époque, elle s’appelait Datsun Cedric ou Datsun 280C, Datsun étant une marque sous laquelle était un temps vendue des modèles exportés. Peu d’exemplaires ont été vendus chez nous, en partie à cause des quotas d’importation qui frappait alors les modèles japonais dans l’hexagone. La Cedric s’est également appelée Gloria sur d’autres marchés.

S8-modele--nissan-cedricNissan Cedric, Source : caradisiac

Romeo

Chez Alfa, on connait assez bien Juliette (Giulietta), mais figurez-vous que Romeo figurait aussi au catalogue de la marque de Milan. Et il s’agissait d’un utilitaire, produit entre 1954 et 1967 ! Comme pour la plupart des camionnettes Alfa, il faudra très certainement se rendre en Italie pour avoir la chance d’en apercevoir un.

2880px-Paris_-_Bonhams_2016_-_Alfa_Romeo_Autotutto_Romeo_2_minibus_-_1961_-_002Alfa Romeo Romeo, Auteur : Par Thesupermat — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=59942672

Battista

Giovanni-Battista Farina, surnommé Pinin Farina, a créé la carrosserie qui porte son nom et qui a dessiné la plupart des modèles de Ferrari mais aussi des modèles de plusieurs autres marques dont quelques Peugeot (et la Cadillac Allanté, ne l’oublions pas !). Après avoir travaillé pour les plus grands constructeurs, Pininfarina s’est lancé dans le grand bain en tant que constructeur, après que l’indien Mahindra ait acquis la majorité des parts de l’entreprise. La première auto de la nouvelle marque est une supercar entièrement électrique nommé Battista, en hommage au créateur de la société qui porte aujourd’hui son nom. 150 exemplaires ont été produits.

battistaPininfarina Battista, Salon de Genève 2019, Photo : GME

Giotto

Un peu dans le même esprit que l’auto précédente, une équipe d’investisseurs du golfe cherche à faire revivre la marque italienne Bizzarrini. Et pour leur première supercar, ils ont décidé de la nommer avec le prénom du fondateur, Giotto. Par contre, ici pas de propulsion électrique mais bien un V12 thermique. Il n’en fallait pas moins pour rendre hommage à Giotto Bizzarrini, qui  est à l’origine de la conception du fameux V12 de Lamborghini, surnommé d’ailleurs le V12 Bizzarrini !

motorlegend.comBizzarrini Giotto, Source : motorlegend.com

Jesko

Le constructeur suédois Christian von Koenigsegg a choisi de donner à l’une de ses supercars le prénom de son père, Jesko. Bel hommage sachant que l’auto, produite à seulement 125 exemplaires, développe une puissance supérieure à 1200 chevaux, voire 1600 en roulant à l’éthanol E85, abat le 0 à 100 km/h en 2,55 secondes et affiche une vitesse de pointe à 483 km/h !

jeskoKoenigsegg Jesko, Salon de Genève 2019, Photo : GME

Ulysse

Le prénom du héros mythologique de l’Odyssée (et du président Grant) a également désigné une monospace Fiat dans les années 90-2000. Version turinoise des Citroën Evasion et Peugeot 806 (puis C8 et 807), l’Ulysse ne se distingue de ses cousins que par son logo et sa calandre. Une version Lancia, appelée Zeta puis Phedra pour la seconde génération sera également disponible. Assez courant dans nos rues lors de sa commercialisation, l’Ulysse a peu à peu disparu de la circulation, les quelques exemplaires survivants étant généralement rincés par le poids des années et des kilomètres.

largus.frFiat Ulysse, Source : largus.fr

Axel

Voici une auto qui mériterait certainement un article à elle toute seule tant sa genèse et son histoire sont riches. Considérée par les puristes comme la dernière vraie Citroën, car non développée sous la houlette de Peugeot qui a racheté la marque en 1976, destinée à l’Europe de l’Est, l’Axel, qui ressemble à une Visa trois portes, débarque en France en 1984. Elle est alors dépassée techniquement, notamment par rapport à une Peugeot 205. 28 000 exemplaires trouveront preneur dans l’Hexagone, dont bien peu ont survécu aujourd’hui, la faute aux multiples primes à la casse et à une fiabilité assez relative.

caradisiac (2)Citroën Axel, Source : caradisiac

Robin

Pour finir, la plus originale de toutes ! La marque Reliant a produit de très beaux coupés et roadster, mais est surtout connue pour ses voitures à trois roues, copieusement martyrisées dans Mr Bean ou Top Gear. Tout le monde se souvient de Jérémy Clarkson glissant sur le côté au volant de l’une de ces voitures. Et cette auto, c’était une Reliant Robin ! Il paraitrait d’ailleurs que cette démonstration d’instabilité était d’ailleurs truquée, avec des roues de dimensions différentes à l’arrière et que cette Robin à trois roues arborant des phares de Ford Fiesta était en fin de compte plutôt stable.

largus.frReliant Robin, Source : largus.fr

En espérant que cet article vous ait plu, en attendant le prochain, n’oubliez pas, vivez pleinement la passion automobile !